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gauchisation

  • Les masques tombent

    La  reconduction de François Fillon et la constitution du nouveau gouvernement conduisent à un certain nombre de constats qui vont dans le sens d’un retour à la réalité.

     

    Tout d’abord, le départ des représentants de ce qui a été appelé l’ouverture fait disparaître la fiction du gouvernement Fillon 1 sur la présence d’éminentes personnalités de « gauche » destinées à accréditer une idée bien vite disparue d’une « gauchisation » d’un gouvernement de droite dure. Les anciens ministres y ont perdu -à 2 exceptions près : ceux qui sont  partis de leur propre choix-  toute crédibilité quant à leurs convictions de gauche. Sans que cette politique de débauchage n’ait jamais ressemblé de près ou de loin à l’illustration d’une politique modérée et ouverte, a fortiori à une forme d’union nationale, toute illusion a désormais disparu d’un gouvernement autre que de droite conservatrice au mieux, voire réactionnaire. Un premier masque est ainsi tombé.

    En second lieu, le sort fait à Jean-Louis Borloo, éphémère premier ministre pressenti illustre le poids du RPR au sein de l’UMP et la relative fiction que constitue cette dernière quant à un parti différent du RPR. La qualité de vice Président de Jean-Louis Borloo de ce parti, en même temps que Président du parti radical illustre le caractère virtuel de cette vice-présidence. Le RPR veut bien des alliés internes à la condition qu’ils restent des vassaux fidèles et  n’aient pas de velléités de gouverner voire même de peser sérieusement sur la politique choisie. Le RPR est de retour, l’Etat RPR est de retour avec plus de moyens que par le passé car les outils de flicage et de contrôles sont nettement renforcés. Un second masque est tombé._101115-gvt-fillon-3.jpg

    Enfin, de manière plus large encore, le centre rallié à la droite, pour finir par être englouti par la droite, qu’il s’agisse des radicaux ou même du nouveau centre est mort. L’UMP a fait à l’UDF, mais les choix stratégiques de François Bayrou y ont indirectement contribué, ce que François Mitterrand avait fait au PC : le trianguler. La fiction d’une majorité présidentielle prétendument de droite et du centre  a vécu. Le centre ne sert que de masque – pas même -  seulement de loup,- à une droite réactionnaire et défendant à l’américaine une conception ploutocratique de la société.

     

    Le temps est venu de parvenir à créer enfin cette nouvelle voie dans laquelle écologie et démocratie doivent se rejoindre pour répondre aux réels sujets : sortir les Français des crises multiples dans lesquelles le sarkozysme les a enfoncés. Les solutions sont là. Encore faut-il  accepter de les mettre en œuvre.