Le gouvernement vient de rendre public des preuves attestant de l'usage par le régime syrien d'armes chimiques contre les civils, et ce à plusieurs reprises.
Cet acte constitue non seulement une violation caractérisée du protocole de Genève de 1925 interdisant les gaz asphyxiants et les moyens bactériologiques, des principes de la charte des Nations unies, mais encore un crime contre l’humanité au sens de l’article 7 du statut de la Cour Pénale Internationale.
La question peut même se poser de savoir si ce crime ne peut pas être qualifié de génocide.
Dès lors, plutôt que de s’interroger sur des mesures militaires de rétorsion, qui apparaissent de plus en plus aléatoires et qui se heurtent manifestement à la volonté majoritaire des pays (France, Grande-Bretagne, États-Unis) concernés, pourquoi ne pas s’interroger sur la possibilité de faire juger les responsables de l’usage des gaz (quel qu’ils soient) pour ce qu’il aurait commis, à savoir des crimes contre l’humanité.
En conséquence, plutôt que de réfléchir à des “frappes punitives” notre diplomatie devrait s’organiser pour obtenir du Conseil de Sécurité la saisine du procureur de la cour pénale internationale.
Benoit Bordat, Communiqué de Cap21
Article Nouvel Observateur