Dans le contexte du terrorisme international et des accusations des Etats-Unis à l'encontre d'Apple accusé de trop bien protéger les données transmises par les iPhones, la Cnil vient de se prononcer en faveur du chiffrement.
La question était d'imposer - ou pas - aux fabricants de smartphones de ménager, dans leurs logiciels de cryptage, une "porte dérobée" donnant accès aux données. Porte logicielle que pourraient ouvrir les services de police dans le cadre d'enquêtes. On sait qu'Apple n'a pas créé de telle porte sur ses iPhones et refuse de fournir aux services les clés de cryptage protégeant les données transférées.
La Cnil vient donc de confirmer cette position. Pour elle, la création de portes dérobées rendrait caduc le cryptage des informations et mettrait nos données personnelles à la disposition d'informaticiens mal intentionnés. C'est la vie privée qui serait en jeu.
En janvier dernier, le responsable de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), Guillaume Poupard, s'était lui aussi déclaré contre ces "backdoors".
Il reste à voir si le gouvernement cédera aux sirènes protectionnistes, dont les effets pourraient se poursuivre bien au-delà de la période critique actuelle.
Cap21 Lorraine
France-Culture : la conférence de presse d'Isabelle Falque-Pierrotin : bilan annuel des plaintes transmises à la Cnil et position de la Cnil sur le chiffrement