Le 7 février Corinne Lepage était, avec Jean de Kervasdoué, l'invitée du 7/9 de Patrick Cohen sur France Inter.
Les circonstances étaient celles de la sortie du dernier livre de J. de K. traitant du principe de précaution, et le remettant en question, thèse qu'il soutient depuis des années. Le débat a été très tendu, Corinne Lepage endiguant constamment le discours froid d'une sorte d'apparatchik du progrès scientifique.
Retour en arrière : J. de K., ancien Directeur des Hôpitaux, après avoir successivement mis en place la gestion comptable des hôpitaux (PMSI et T2A) puis déploré que ces derniers ne s'occupent plus du malade comme une personne humaine, s'est fait une spécialité d'un discours anti-écologistes qu'il accuse d'agiter des "peurs irrationnelles".
Successivement, il minimise les désastres ou les dangers de Tchernobyl, des OGM, des ondes électro-magnétiques, des gaz de schistes, de H1N1 etc... Dans chaque cas, le "scientifique" (ingénieur agronome) conteste les alertes des écologistes et la mise en oeuvre du principe de précaution au prétexte que des peurs ne devraient pas conduire à remettre en cause le progrès scientifique.
En fait, derrière la prétention scientifique, se cache une position de principe qui mérite d'être analysée.
Dans un précédent livre, il voyait dans le principe de précaution la réaction d’orgueil d'une collectivité prétendant au risque zéro. A contrario, on peut se demander si la minimisation - systématique - de toutes les alertes écologistes, ne serait pas, chez J. de K., de l'orgueil face à toutes les peurs, et un négationnisme face aux dangers du "progrès scientifique".
BY
France Inter (le débat débute 78' après le début de l'enregistrement)
