Pour la 5ème fois consécutive, une réunion du Débat public sur le projet CiGéo a été annulée, la CNDP (Commission Nationale du Débat Public) faisant savoir au dernier moment que de "nouvelles modalités" de débat devront être trouvées.
Ces annulations successives (Bure, Saint-Dizier, Joinville, Bar-le-Duc, Nancy) font suite à la très forte mobilisation des associations anti-Bure (42 associations) qui ont décidé de boycotter les débats en interdisant bruyamment toute réunion publique.
Débattre ou ne pas débattre ? La question est ouverte.
1) Clairement, le projet CiGéo d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse) est déjà sur les rails, sans tenir aucun compte de l'opposition manifestée par les associations. D'ailleurs, de l'aveu même de Philippe Marzolf, vice-président de la CNDP de 2002 à début 2013, "Il est juste de qualifier ce processus de faux débat : on laisse croire au public qu'il s'agit d'échanger sur l'opportunité de construire le centre de stockage, alors qu'il n'en est rien." ; et encore "(...) les élus choisissent d'aller au-devant de la population quand les projets sont pratiquement ficelés" (Politis, 13 juin 2013).
Dans ces conditions, on peut être tenté de s'opposer à un pseudo-débat qui ressemble plus à un leurre qu'à un processus démocratique.
2) A l'inverse, le débat peut être l'occasion d'infléchir le projet :
- proposition alternative d'enfouissement provisoire en sub-surface en attendant des progrès technologiques,
- exigence du respect intégral du principe de réversibilité durant 100 ans,
- etc...
Alors, débattre ou ne pas débattre ?
Actuellement, 42 associations antinucléaires ont décidé de boycotter le "faux-débat". De leur côté, EELV accepte le "débat public" et Greenpeace s'en est retiré provisoirement ...
Cap21-Lorraine
Un dossier complet sur le site Mirabel : http://pandor.at/
http://burestop.free.fr/spip/spip.php?article542