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Cap21 soutient le vigneron Emmanuel Giboulot

La-Bourgogne.jpgEmmanuel Giboulot, vigneron en biodynamie sur la Côte de Beaune, est convoqué au Tribunal de Dijon le 24 février prochain, pour refus d'appliquer sur ses vignes, sur injonction préfectorale, un traitement phytosanitaire pour ÉRADIQUER un prédateur (l'araignée rouge) transmetteur de la flavescence dorée, une des maladies de la vigne.

Quelques données :
- la flavesence dorée est traitée dans le Sud du vignoble français selon la même méthode autoritaire (injonctions préfectorales); mais n'avait pas encore été rendue obligatoire en Bourgogne,

- un grand nombre de viticulteurs (bio ou non) se sont accommodés de ces injonctions et ont traité leurs vignes. Ceci n'a pas entraîné l'éradication de la maladie (au contraire, il semble qu'elle soit devenue invasive), puisque ces traitements ont continué à être rendus obligatoires; ce qui ressemble fortement à une marque d'échec…

- Emmanuel Giboulot est le premier vigneron refusant cette injonction. Il risque jusqu'à 75 000€ d'amende et/ou 6 mois à un an de prison. Son courage doit donc être salué. D'autant plus qu'un traitement phytosanitaire le met, de facto, en dehors de l'agriculture biologique (qu'il pratique depuis 25 années…),
 
- des recherches en Bourgogne ont montré qu'une quinzaine (!) de ceps étaient touchés par la maladie (la Bourgogne est complantée à 10 000 pies à l'hectare…). De plus la maladie à l'état latent n'est pas invasive (il arrive que le cep reprenne vie), à l'opposé des régions traitées,
 
- le traitement généralisé en Bourgogne entraînerait probablement la généralisation de la maladie et des traitements ad aeternam : c'est probablement le but poursuivi par le lobby des phytosanitaires,
 
- il existe un traitement biologique, mais la philosophie d'Emmanuel Giboulot s'appuie sur une vision plus écosystémique : il soutient qu'un sol VIVANT, c'est à dire non soumis aux poisons (nommés matières actives) est en état de se défendre face aux maladies et que, les tentatives d'éradication ayant échoué, il ne voit pas pourquoi il empoisonnerait ses sols alors que ses vins sont reconnus comme étant les plus subtils (certains disent 'les plus lumineux' de la Bourgogne).
 
CAP21 apporte son soutien Emmanuel Giboulot et souhaite que la procédure engagée soit abandonnée!
CAP21 Bourgogne sera présent le 24 février à 13h30 au Tribunal à Dijon et invite ses adhérents et sympathisants à venir soutenir Emmanuel à Dijon lors d'un pique-nique en plein air organisé par le Collectif de soutien.
 
Jean-Claude Ray
Spécialiste des sols à CAP21
Jean Rapenne
Délégué Régional de CAP21 - Secrétaire Général
 
dans la presse:

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