De nombreux acteurs industriels, en particulier de la filière du pétrole, s’intéressent de près à l’exploration-production des ressources de gaz non conventionnels dispersées dans le monde (gaz de schistes, gaz de houille, gaz de réservoirs compacts), contribuant à une redistribution de la géostratégie énergétique internationale.
Le gaz de schiste est ainsi devenu la seconde source énergétique des Etats-Unis, permet de chauffer plus de la moitié des foyers et relance l’idée de propulser au gaz les véhicules des ménages américains.
L’Europe -dont la France- suscite actuellement de nombreuses convoitises. Des permis d’explorer sont ainsi délivrés pour identifier les gisements potentiels.
De nombreuses voix commencent cependant à s’élever aux Etats-Unis en raison des conséquences écologiques désastreuses de l’exploitation sur la ressource en eau, la qualité de l’air et des sols et du mitage du paysage. Des villes votent pour l’instauration de moratoires comme à New York, les associations canadiennes qui voient les projets de multiplier sur leur territoire se mobilisent à leur tour.
Avant que cette aventure industrielle hasardeuse et risquée ne s’exporte sur le Vieux Continent, CAP21 ouvre le débat début décembre et demande l’instauration d’un moratoire sur l’exploration et l’extraction à l’échelle de l’Europe dans l’attente d’une expertise scientifique indépendante sur les risques environnementaux liés à cette industrie.
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Eric Delhaye, Président délégué de CAP21