EPR de Flamanville : Il faut arrêter les frais d’une aventure industrielle hasardeuse | |
CAP21 parti écologiste fondé par l’ancienne ministre de l’environnement Corinne Lepage, députée européenne et candidate à l’élection présidentielle a depuis longtemps placé le débat du nucléaire sur le terrain industriel et économique et considéré l’aventure de l’EPR comme hasardeuse au vu des aléas du chantier finlandais. Malheureusement, la France s’est obstinée à vouloir lancer la construction d’un EPR à Flamanville. Nous ne pouvons que constater malheureusement les multiples déboires du chantier : accidents graves, malfaçons sur les bétons conduisant à reporter l’échéance de mise en service (2016) et à doubler le coût du projet passant ainsi de 3 milliards à 6 milliards, surcoût qu’il faudra bien répercuter sur les consommateurs. Et EDF vient finalement de reconnaître que le réacteur EPR ne serait peut-être pas promis à d’importants développements devant le coût et la complexité de sa construction comme vient de le révéler un article de la Tribune daté du 13 novembre (« En pleine polémique sur Flamanville, EDF se prépare à abandonner l'EPR »). Pour Eric Delhaye, président de CAP21, « la responsabilité, si difficile soit-elle, oblige à en tirer les conséquences et à mettre un terme à la construction du réacteur de Flamanville pour éviter de continuer à alourdir la facture et engager la France dans la voie de la transition énergétique en s’appuyant sur une politique ambitieuse d’économie et d’efficacité énergétique et de développement d’un mix d’énergies renouvelables (biomasse, solaire, éolien, géothermie, énergies hydrauliques, etc). A l’heure de la maîtrise des dépenses dans un contexte économique difficile, c’est une mesure de bon sens qui s’impose à nous et qui ne devrait pas être une ligne de fracture idéologique et politicienne. » |