Dans une précédente note intitulée "la mauvaise soupe" ou la "soupe anti-démocratique" je dénonçais la censure des "petits" candidats par les médias. Dans une interview donnée à la Tribune de Genève, Corinne Lepage fait part de sa colère bien justifiée. Extraits :
".....je suis candidate à l'élection présidentielle et je ne peux pas présenter mon projet aux Français dans les grands médias .... " "La réalité aujourd'hui, c'est que le débat démocratique est confisqué par les grands partis. La démocratie est verrouillée. Certains candidats comme moi se retrouvent prisonniers d'un cercle vicieux. Ayant un faible écho médiatique, ils ne recueillent que de faibles intentions de vote... "Une petite oligarchie de la presse parisienne, en conivence totale avec les partis politiques, choisi cinq ou six messieurs qui auront l'honneur de concourir et d'être interviewés durant la campagne. Les autres sont traités par le mépris"..... "...
Aucune des grands émissions de débat politique ne prévoit de m'inviter. Ces refus sont exprimés avec une suffisance et une arrogance incroyables...." "... on m'impose le baillon". "La presse régionale et quelques médias indépendants comme BFM ou Canal+ font leur travail....." "l'UMP et le PS choisissent.... ceux qui peuvent exister dans ce système...."
"....en tant qu'écologiste réaliste, très attachée aux valeurs de la république, candidate indépendante issue de la société civile .... j'ai une liberté de ton qui dérange ...." "... je me suis attaquée à de puissants lobbies industriels qui ont leurs relais dans le monde politique, dans le domaine de l'environnement. Comme à la corruption. Cela ne plaît pas"
".. j'ai demandé.. au Procureur général Nadal qu'il s'autosaisisse du dossier Woerth-Bettencourt. Je ne supportais plus le blocage qu'opérait le Procureur Courroye à Nanterre. Après les révélations des sites d'information indépendante Médiapart et de Rue 89, cette action a relancé l'instruction de l'affaire.....
"Depuis cette initiative, j'ai évidemment mauvaise presse dans l'entourage du président de la république. Je me suis mélée de ce qui ne me regarde pas. Comme par hasard, c'est juste après cet épisode que j'ai été sortie du baromètre d'opinion de Paris-Match où j'avais plus de 50 % de bonne opinions, 10 points devant Eva Joly."
"Je ne fais pas de victimisation, je demande juste qu'il y ait des règles, les mêmes pour tous et qu'elles soient respectées."
Envoyez des mails ou courriers à TF1, A2, FR3 pour faire part de votre désaccord sur cette censure qui ne vous permet pas de faire un vrai choix démocratique.
Tentons d'organiser un boycotte de ces chaînes....
Maryse Villaume