La visite de François Hollande à Fidel Castro est un électrochoc.
La realpolitik peut conduire à vouloir se rapprocher de Cuba qui n'est plus un danger, ni même un drapeau. C'est la démarche américaine et on peut y adhérer, car Fidel Castro a abandonné le pouvoir à son frère qui s'écarte lentement de la ligne du "lider maximo".
Rencontrer Fidel Castro est une autre affaire. Il s'agit de valider un dictateur et les "valeurs" qu'il a portées... alors que le castrisme est le contraire de toutes nos aspirations et que son histoire rassemble tout ce contre quoi nous nous battons : régime liberticide sanglant, système économique dépassé générateur de pauvreté, verrouillage des frontières et remplissage des prisons. Ce régime n'a survécu que par le soutien du grand frère soviétique puis par son isolement insulaire... mais il n'a pas pris fin.
Ce raptus d'une gauche qui ne peut se détacher de ses errements révolutionnaires pseudo-romantiques est incompatible avec une gestion moderne et humaniste de notre société moderne. Venant d'un président en difficulté qui opérait un tournant social-libéral, c'était peut-être le pas à ne pas franchir.
Cap21 Lorraine