À Thionville, on se mobilise contre le chômage. La peur de la disparition des derniers hauts fourneaux a replongé les ouvriers dans l’histoire des luttes du 20ème siècle. Ils ont donc décidé de revisiter la déclaration de Philadelphie de 1944, qui a défini la charte des buts et objectifs de l’Organisation Internationale du Travail.
Lundi 24 octobre je suis allée rencontrer les chômeurs de longue durée et les salariés concernés par le risque de fermeture du site d’ArcelorMittal. J’ai partagé un repas avec eux.
Mon soutien est passé par l’inscription à « Peuple emploi » devant le Pôle emploi de Thionville. J’ai été la première à m’y inscrire.
L’action menée par ces collectifs nous invite à nous poser la question de la crise de la sidérurgie, de la désindustrialisation de la France et de la reconquête de l’activité, y compris à un niveau micro-économique.
Pour cela je leur ai proposé une mesure spécifique en cas de fermeture d’Arcelor, et plus précisément de toute installation émettrice de gaz à effet de serre et titulaire de quotas d’émission de carbone. Aujourd’hui, la sidérurgie européenne dispose d’un surplus de quotas d’émissions par rapport à ses besoins, surplus qui représente une plus-value de 1,2Mds d’euros. De plus, la fermeture d’un site met par définition un terme aux émissions de gaz à effet de serre et crée donc un bénéfice considérable, véritable enrichissement pour l’exploitant qui ferme et licencie. Ceci est inadmissible. Pour cette raison, je propose que la contrepartie de ces quotas soit récupérée par l’Etat, qui les a alloués gratuitement.