Le Parlement européen a voté le 13 janvier une loi modifiant les conditions d'autorisation de culture d'OGM dans les pays de l'union.
Au terme de cette loi, les pays souhaitant cultiver des OGM pourront le faire plus facilement dans la mesure ou cette autorisation ne sera plus conditionnée à un vote à la majorité qualifiée du Conseil européen.
Quant aux pays refusant la culture des OGM, ils pourront continuer à le faire, mais en négociation avec les semenciers qui auront toute latitude pour rechercher des failles juridiques dans le cadre de l'OMC ou dans un autre.
Au final, c'est une sorte d'autorisation générale en Europe, associée à la possibilité pour chaque état d'interdire sur son propre territoire, charge à lui de faire valoir ses arguments...
Pour Ségolène Royal, « Le nouveau système garantit aux Etats la possibilité de choix, s'ils souhaitent cultiver ou non".
Pour Corinne Lepage cependant, dès juin 2014, « Accepter la possibilité d'interdire des OGM sur des bases aussi fragiles serait un véritable marché de dupes et la porte ouverte à la contamination de l'agriculture européenne ».
Quant aux semenciers, ils sont "opposés à la renationalisation du choix d'autoriser ou non les OGM car elle s'oppose au marché unique et à la politique agricole commune". Leur ligne de défense est donc toute tracée.
L'Europe entr'ouvre une porte que de nombreux pays veulent refermer... Il est à craindre que la détermination politique de certains états ne résiste pas à la détermination financière de certains semenciers, et que la situation créée constitue un appel d'air à d'interminables conflits juridiques aux conclusions aléatoires.
Cap21 Lorraine
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