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Paris-Climat 2015 : ça commence à Genève

parc_expo_bourget2_cle89e6c9.jpgLes négociations de préparation de la prochaine COP21 à Paris (Paris-Climat, décembre 2015 ) ont débuté cette semaine à Genève.

Selon ActuEnvironnement, le calendrier s'accélère au point de devoir obtenir un pré-accord dès cette semaine, et sans doute des sessions supplémentaires de rattrapage en septembre et octobre...

L'objectif est d'aboutir à des accords contraignants en décembre, mais quels objectifs et pour qui ? c'est encore bien nébuleux.

Cap21 Lorraine

ActuEnvironnement

Dimanche 8 février, une nouvelle session de négociations en vue d'un accord international a débuté à Genève (Suisse) sous l'égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc). Réunis jusqu'au 13 février, les négociateurs ont un objectif clair : quitter Genève avec un projet d'accord en bonne et due forme.

En ouverture de la session genevoise, le ministre péruvien Manuel Pulgar Vidal, qui présidait la précédente réunion annuelle de la Ccnucc tenue fin 2014 à Lima, a appelé les négociateurs à "travailler avec un sens encore plus aigu de l'urgence", rapporte l'AFP. Il a par ailleurs demandé à ce que les Etats représentés "[travaillent] avec efficacité, et le sens du compromis [pour] trouver des solutions novatrices".

Pour rappel, les négociations initiées dans le cadre du Groupe de travail spécial de la Plate-forme de Durban pour une action renforcée (ADP) visent la signature, au plus tard fin 2015 à Paris, d'un nouvel outil juridique contraignant qui prendra le relais du protocole de Kyoto après 2020. Cet outil juridique pourrait être un nouveau protocole, un autre instrument légal ou "une solution concertée ayant une force légale".

Le calendrier s'accélère

A Lima, les négociateurs avaient adopté un document de travail rassemblant sous forme anonyme les principales propositions des différents négociateurs. Pour l'instant trois grandes solutions sont envisagées : une participation de tous les Etats basée sur leur responsabilité respective dans les dérèglements climatiques et sur leur capacité à agir ; un engagement de tous les Etats, mais sans référence à leurs "responsabilités communes mais différenciées" et leurs capacités respectives ; un engagement des Etats le souhaitant, les pays développés ayant un rôle de chef de file.

Par ailleurs, la session de Lima s'est aussi achevée sur un accord prévoyant la rédaction d'un texte de négociation officiel, un brouillon d'accord, "avant mai 2015". Or, le document disponible actuellement est encore bien loin de former une base de négociation. Dans ces conditions, les deux co-présidents de l'ADP, l'Algérien Ahmed Djoghlaf et l'Américain Daniel Reifsnyder, ont publié en amont de l'ouverture des négociations une note détaillant clairement les objectifs de la semaine de négociation. "Etant donné que la session de Genève est l'unique session de négociation planifiée avant mai 2015, l'objectif est de produire le texte de négociation [officiel] d'ici au 13 février", explique la note.

Par ailleurs, la note des co-présidents prépare aussi l'accélération des discussions. "Nous avons déjà demandé que des dispositions soient prises pour organiser deux sessions additionnelles, de cinq ou six jours chacune, au cours de la seconde moitié de l'année", explique la note qui évoque la fin du mois d'août ou le début du mois de septembre pour la première et mi-octobre pour la seconde.

Les points critiques restent nombreux

A l'ouverture de la session, Daniel Reifsnyder a souligné que la tâche principale sera d'assurer la rédaction d'un texte qui reflète pleinement les positions des différents Etats, rapporte l'Institut international du développement durable (IISD) qui édite un compte-rendu quotidien des négociations. Dans ces conditions, si le texte final aura la forme d'un brouillon d'accord, il sera encore probablement très éloigné du texte final, tant il reprendra des positions parfois totalement contradictoires. Car si les négociateurs veulent aller de l'avant, les questions cruciales à régler restent importantes et nombreuses.

En premier lieu se pose la question de la répartition de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il s'agit de tenir compte des différences de développement entre pays tout en faisant en sorte d'embarquer un maximum de pays dans l'effort. A ce titre, l'engagement des pays émergents sera déterminant.

Quant à l'objectif même des négociations, il constitue encore un point clé qui ne devrait pas être tranché avant la toute dernière ligne droite, bien qu'à Copenhague (Danemark) en 2009 les négociateurs se soient accordés sur une limitation à 2°C de la hausse moyenne des températures par rapport à l'ère préindustrielle. En l'état, cinq grandes propositions sont sur la table. Elles vont d'un objectif de réduction drastique des émissions pour atteindre une économie "zéro-carbone" en 2050, voire des "émissions négatives" en 2100, à des "stratégies de développement bas-carbone" moins ambitieuses, voire une simple "déviation par rapport au scénario au fil de l'eau". Une autre option envisagée est le partage d'un budget carbone dont le volume total d'émissions permettrait de limiter la hausse des températures non pas à 2°C, mais à 1,5°C.

Enfin, la question du financement de la lutte contre les changements climatiques dans les pays du Sud reste un sujet épineux. Il s'agit en particulier d'assurer un financement annuel de 100 milliards de dollars à partir de 2020.

 

 

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