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Vandoeuvre - Conférence sur le climat et la COP21

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Le 10 octobre 2015 l'Université Populaire Participative de Vandoeuvre (UP2V) recevait Dominique Auverlot, Chef du Département DD à France-Stratégie, sur le thème "La menace climatique, comment faire face ?"

D'emblée, DA a situé la "tragédie du réchauffement climatique" au croisement contradictoire des questions éthiques, des nécessités économiques, de la lutte contre la pauvreté et de l'inertie des systèmes.

Le dernier rapport du GIEC (2015) confirme la tendance au réchauffement, avec une projection à 2050 entre +0,3° et +5° selon les scenarios. Si l'on veut parvenir à limiter ce réchauffement à +2°, il nous reste un "budget carbone" disponible de 30 ans... alors que nos émissions tendent à croitre.

D'un point de vue climatique, ce sont des événements extrêmes que l'on doit craindre, comme le fait supposer la litanie des catastrophes constatées depuis des années. Plus discrètement, le phénomène El Nino pourrait être de plus en plus fréquent et entrainer des périodes de sécheresse, particulièrement dans le S-E asiatique et en Amérique du sud, où il est responsable de pénurie de riz. Plus sournoisement encore, le rechauffement, qui se focalise sur les eaux océaniques, nuit au plancton (-1%/an) et met en danger la chaine alimentaire.

Face à cette situation, la communauté internationale réagit en mettant en place des conférences décisionnelles successives. Kyoto (COP3, 1997) reposait sur un système "up-down" (riches-pollueurs-payeurs / pauvres-pollués-exemptés) qui ne fonctionne plus depuis que la Chine et d'autres pays émergents voient leurs émissions rattraper celles des pays riches. Copenhague (COP15, 2009) n'a pas réussi à imposer de contrainte aux USA ni à la Chine.

Avec la COP21, la communauté internationale passe à un schéma "bottom-up". Il n'est plus question d'imposer, mais de laisser chaque pays s'engager à sa mesure. Ce qui n'empêchera pas de fixer à la conférence des objectifs contraignants, 1) un accord juridique chiffré universel, 2) un engagement national de chaque pays à "faire ce qu'il peut", 3) un volet financier global et 4) un agenda d'exécution.
Ce nouveau schéma parait donner satisfaction, 80% des pays ayant d'ores et déjà émis des promesses d'engagement national, à commencer par les USA et la Chine.

Pour DA, les difficultés en perspective tiennent à l'indispensable unanimité des décisions (194 pays participants...) alors que se constituent des groupes de pays récalcitrants (V20 des "pays vulnérables"), et au respect d'une nécessaire équité prenant en compte le produit pauvreté individuelle x surpopulation (Inde).
Ces difficultés devront se régler par la négociation, en laquelle Dominique Auverlot place de bons espoirs...

Cap21-Lorraine

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