Au programme, les négociations techniques sur les multiples options du projet d'accord non finalisé (57 pages) parmi lesquelles il faut trancher. Les négociations se poursuivent donc, dans l'ombre, et la journée a été marquée par l'impatience de Laurent Fabius « Il faut accélérer » et de l'américain Daniel Reifsnyder à voir avancer les dossiers difficiles « Sur aucun point, nous ne faisons les progrès qui seraient nécessaires ».
Un pré-accord devrait être prêt samedi dans 48h, mais il semble qu'on en soit loin.
Un des dossiers est celui de l'ambition de la Conférence : 1,5°C ou 2°C ? Les pays vulnérables (« The Climate Vulnerable Forum ») poussent à la première solution et apparaissent comme les vrais défenseurs du climat.
D’abord parce que dans leur déclaration de lundi, ils ont affirmé qu’ils se positionnaient officiellement pour que les mécanismes contenus dans l’accord permettent de décarboner complètement l’économie mondiale, que le pic d’émission de gaz à effet de serre devait se produire au plus tard en 2020, et qu’il faudrait avoir atteint 100% d’énergies renouvelables en 2050 pour contenir l’augmentation des températures sous le seuil des 1,5°C (un chiffre auquel plus d’une centaine de pays souscrit désormais dans l’enceinte du Bourget). En somme, ils sont les seuls à êtres conséquents et alignés avec les préconisations de la société civile, qu’il s’agisse des scientifiques ou des associations.
Ensuite parce qu’ils subissent directement les impacts déjà bien réels des changements climatiques. Ils sont les premiers concernés : ils devraient êtres les premiers écoutés. Question de survie pour un nombre grandissant d’être humains. Déjà plus de 600 000 personnes sont mortes à cause de catastrophes climatiques depuis la première COP en 1995, selon un chiffre récent de l’ONU. Autrement dit : il en va de leur intérêt vital d’obtenir un bon accord. Ce que les populations occidentales ont encore bien du mal à percevoir (Greenpeace).
Mais la question du partage des financements est toujours là.
Un autre dossier était celui de l'adaptation au changement climatique. Vingt super-métropoles se sont engagées à consacrer 10% de leur budget à éviter les conséquences d'événements climatiques extrêmes.
Autre thème abordé, celui du soutien aux énergies fossiles. 500 institutions ont décidé de retirer leurs fonds des sociétés produisant du fossile.
Quant aux 100 milliards d'euros pour le Fonds Vert, il a été abondé hier de 1 million d'euros par Anne Hidalgo au nom de la ville de Paris.
Cap21 Lorraine