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Actualités - Page 17

  • Réforme des retraites : injuste et inefficace !

    CAP21 considère que la réforme des retraites présentée ce jour par Eric Woerth est dure, injuste et inefficace.

    Pour Cap21, une réforme des retraites est nécessaire, elle nécessite des efforts équilibrés et justement répartis ce qui n'est absolument pas le cas de la réforme imposée par le gouvernement.

    Pour Cap21, la réforme des régimes de retraites va bien au delà des seules questions économiques et financières, elle décrit la vision de la société que l'on veut construire.

    CAP21 considère que cetshadok4.jpgte réforme a été conduite sans concertation, Eric Woerth ayant lui-même annoncé que les points importants comme le report de l'âge légal à 62 ans en 2018 sont non négociables. On a donc assisté à une négociation de dupe avec les partenaires sociaux et les partis politiques puisque le gouvernement applique des décisions prévues de longues dates qui consistent en une casse sociale sans précédent.

    Pour Cap21, la réforme présentée ce jour par le gouvernement constitue trois fautes majeurs : une faute politique où Nicolas Sarkozy avait dit qu'il n'avait pas reçu de mandat lors de son élection pour remettre en cause la retraite à 60 ans, une faute sociale car ce sont ceux qui ont travaillé jeunes qui seront les plus impactés et une faute économique car les signaux donnés aux citoyens et aux marchés sont désastreux.

    Cette réforme est injuste car ce sont principalement les salariés qui paieront les déficits par le report de l'âge de départ alors que l'augmentation de 1% de la dernière tranche de l'impôt sur le revenu est symbolique. De même, l'imposition des retraites chapeaux et des stock-options permettent de faire croire que tout le monde participe à l'effort, ce qui est faux.  C'est purement de la communication.

    Enfin, deux point sont particulièrement choquants. Le premier est celui qui consiste à utiliser le fonds de réserve des retraites pour amortir les déficits d'ici 2020 qui hypothèque l'avenir de nos enfants puisque ce fonds était destiné à amortir le déséquilibre démographique des années à venir. Le second concerne la modification du seuil de 65 ans qui permettaient de liquider sa retraite avec les droits acquis même si ceux-ci étaient incomplets.

    De même, la manière de prendre en compte la pénibilité est inadmissible. Elle consiste effectivement à prendre en compte la pénibilité individuelle en imposant un seuil d'invalidité de 20% pour que celle-ci soit prise en considération. Cette disposition montre la dimension asociale de ce projet de réforme.

    Alors que seulement 35% des "seniors" travaillent, on voit bien que cette réforme n'aura qu'une portée très limitée sur l'équilibre financier des régimes de retraites. Le premier objectif du gouvernement doit être de développer les conditions d'un retour à l'emploi, notamment celui des seniors car cette réforme va transformer des jeunes retraités en vieux chômeurs.

    Cap21 demande au gouvernement de renoncer à ce projet de réforme injuste et d'ouvrir de vraies négociations afin de trouver des solutions socialement, éthiquement et économiquement acceptables.

    Dominique Lemoine
    Porte-parole Cap21
  • Nous avons besoin du principe de précaution

    medium_shadok21.jpgNous, scientifiques, associatifs, responsables économiques et politiques, juristes, citoyens, affirmons notre attachement au développement constant du principe de précaution, base de tout progrès scientifique et moteur de la recherche et de l'expertise transparente et contradictoire dans une perspective de développement durable.

     

     

    Nous nous élevons contre les tentatives de déformation, d’amalgame et de réduction qui rendent son application réelle inversement proportionnelle à son évocation. En effet, la confusion soigneusement entretenue entre prévention (des inondations, des effets des éruptions volcaniques ou problématique des vaccinations de populations) et précaution, et son assimilation abusive au principe d’abstention, permettent en réalité d’échapper à la discipline scientifique et éthique qu’il impose (par exemple la dissémination des nanotechnologies sans aucune traçabilité ni aucune étude sanitaire ou environnementale réglementaire obligatoire).

    La volonté de certains parlementaires, dont certains sont connus pour leur défense aveugle du nucléaire ou des OGM sans contrôle, de remettre en cause ce principe de droit international et communautaire a un double objectif :

    • Transformer les populations en cobayes, pour permettre la mise en œuvre de toutes les technologies apparemment profitables à certains à court terme en contournant toute mesure de protection permettant d’éviter les drames sanitaires à répétition, comme l’augmentation des cancers et la réduction de la fertilité humaine.
    • Supprimer tout risque de responsabilité pour les promoteurs de ces technologies, qu’ils soient scientifiques intéressés à leur développement, firmes ou politiques, tout en laissant les coûts à la charge du contribuable (exemple de l’amiante).



    Nous affirmons notre attachement à un développement humain et durable, qui fasse supporter les risques à ceux qui les créent en application du principe pollueur-payeur, qui donne les moyens aux Etats d’assurer la sécurité de leurs citoyens, et qui ne fasse pas porter par les générations présentes et surtout futures le fardeau de choix irréversibles et périlleux.

    Nous affirmons que la rationalité des choix économiques, et l’exemple récent de BP le démontre s’il en était besoin dans le domaine de la prévention, impose la prise en compte des risques non avérés qui peuvent se révéler mortels pour une entreprise comme pour une population.

    Nous affirmons que non seulement la loi ne doit pas réduire le principe de précaution mais elle doit en permettre la réalité de l’application, par l’encadrement de la responsabilité liée au risque de développement, par l’obligation de recourir à une expertise pluridisciplinaire, pluraliste, transparente et contradictoire pour apprécier le risque non avéré, et par la protection des lanceurs d‘alerte.
    Nous affirmons notre refus d’être transformés en cobayes- payeurs pour assurer la promotion de technologies peut être très rentables à court terme pour leurs promoteurs, mais pouvant être très coûteuses financièrement et humainement à moyen et long terme pour l’immense majorité des humains.

    Nous affirmons que le principe de précaution n’est pas un facteur de régression mais de progrès.

     

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