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• Le parlement vote contre les perturbateurs endocriniens

Une première bataille pour notre sante vient d'être gagnée.

Hier, a la surprise générale, l'assemblée nationale a adopté en 1ère lecture la proposition de loi du député Yvan Lachaud, visant à interdire l’utilisation des phtalates, des parabènes et des alkylphénols. En mars, la proposition avait été rejetée en Commission des affaires sociales. L’Assemblée Nationale, en séance plénière, vient de lui accorder une majorité absolue.Toxiquephtalates.jpg

Cap 21 se réjouit du courage des députés français et espèrent qu'ils seront suivis par les sénateurs et par les députés européens.

Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui miment l'action des hormones. Ils sont présents essentiellement dans les plastiques.

On trouve les phtalates dans une large gamme de produits industriels, ménagers et de consommation courantes, dont des produits d’hygiène, des emballages alimentaires.
Les plus couramment retrouvés peuvent contaminer l'alimentation ou passer dans le sang par contact direct. Ce sont par exemple le bisphenol A, interdit l'année dernière dans les biberons, mais que l'on retrouve aussi dans les plastiques, le revêtement interne des boites de conserves ou des cannettes de boissons.

Les phtalates sont des plastiques mous utilisés dans de nombreux matériels médicaux comme le matériel de perfusion mais aussi dans certains jouets d'enfants, même si ils sont interdits par l'union Européenne;

Les parabènes sont des conservateurs chimiques largement utilisés : ils entrent dans la composition de plus de 80% des cosmétiques (shampooings, crèmes, mousses à raser…) et on les trouve aussi dans l’alimentation et même dans les médicaments.
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Les alkylphénols sont généralement incorporés comme agents émulsifiants dans les cosmétiques. Le plus dangereux serait le nonylphénol.

Ces perturbateurs endocriniens sont suspectés d'augmenter le risque de cancers tels les cancers du sein ou de la prostate et de diminuer la fertilite masculine.
La période d'exposition la plus à risque est surement la période prénatale et chez le jeune enfant et la protection des femmes enceintes doit être une priorité.

C'est pour cette raison qu'il y a une urgence à déconseiller ou supprimer ces produits qui sont susceptibles d'alterer la santé future des foetus et des jeunes enfants, 800 000 femmes sont enceintes tous les ans et les études actuelles publiées permettent de constater au minimum un fort doute quant à leur innocuité. Le doute doit profiter à notre santé, et la santé de nos enfant commence dans l'utérus de leur mère.

Les députés viennent de faire un geste fort pour les générations futures

Marianne Buhler
CAP 21
Réseau Environnement Santé

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