Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • En revenant de Nantes II

    "Bosser Ensemble", voilà si on devait résumer en deux mots ce qui est sorti de la présence de Cap21 aux journées d'été des Verts/Europe Ecologie, derrière les différences de vocabulaire et les sensibilités des uns et des autres, des débats sans langue de bois qui permettent de mesurer la volonté commune.  En tout franchise mais sans brusquer ceux qui ne sont pas prêts à franchir le cap.

    L’envoyée spéciale de Gaia Network, Nathalie Verdier, a suivi les principaux débats politiques des journées d’été des Verts/Europe Ecologie, elle a interviewé les différentes personnalités présentes qui ont débattu en tout simplicité sur les défis que l'écologie politique allait devoir relever, extraits de Corinne Lepage :lepage duflot.jpg

    "   J'ai une vision de l'écologie qui est extrêmement ouverte, c'est de dire que l'écologie c'est résoudre les problèmes de demain, et ce n’est pas en prenant les solutions soit dans le socialisme soit de le libéralisme qui sont des solutions du XIXème ou du XXème qu'on va résoudre les problèmes de demain. Donc un positionnement droite/gauche est quelque chose de très difficile dans lequel je me suis toujours senti avec beaucoup d'autres français extrêmement mal à l'aise. Nous changeons de monde, nous avons à inventer la société de transition qui va nous permettre de passer du modèle hyper-consumériste vers un modèle de mieux-être de bien-être de mieux vivre ensemble, c'est ça le boulot qu'on a à faire. Est-ce qu'on va être capable de proposer des solutions pragmatiques aux français ou pas, c'est ça le sujet.   "

  • Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ...

    Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ...

     

    ... c'est la phrase qu'a prononcé Jacques Chirac à l'ouverture du 3ème sommet de la Terre à Johannesbourg en  2002. Cette prise de conscience, un peu tardive pour l'ex-président de la république, aura permis tout de même la taxation des billets d'avion pour financer l'aide au développement. Une goute d'eau dans un océan de mondialisation.

    Cette phrase pourtant, résume assez bien la hiérarchie des priorités qui devrait être la nôtre. Que représentent nos querelles de clocher ? notre débat gauche/pas gauche/anti/pas pour ... face à l'avenir de nos enfants ?

    Comme un compte à rebours qui nous rappelle à nos responsabilités, la Terre a encore fait parler d'elle lors des terribles innondations au Pakistan, ou encore, mais ça passe presque inaperçu, en empoisonnant massivement au Bangladesh, et peut-être mais cela reste à confirmer lors d'un nouveau scandale sanitaire ici en France.

    Avons nous le droit de nous perdre dans des chamailleries de querelles d'égos, ou avons nous le devoir de réussir à construire un monde viable pour les générations futures ?bebe2.jpg

    Si chacun met de l'eau dans son vin, si la raison l'emporte sur les passions, si nous prenons le temps qu'il faudra pour expliquer, débattre, démêler les nœuds d'incompréhensions qui nous divisent, arrondissons les angles et mettons de côté notre volonté d'avoir "plus raison que l'autre".

     

    Alors nous pourrons regarder nos enfants droit dans les yeux en leur disant : "ta vie est plus importante que la mienne".

  • En revenant de Nantes ...

    Cap21 Lorraine était présent aux journées d'été d'Europe Ecologie, et c'est avec le sentiment d'avoir fait un pas de plus dans la construction de ce qui sera le grand mouvement de l'écologie politique du XXIème siècle que nous sommes revenus.

    Certes les débats passionnés divisent, mais de toute façon le but n'est pas d'être un jour tous d'accord à 100%, cela serait impossible d'une part, et terriblement peu productif d'autre part. Pourtant derrière les débats passionnés, un sentiment se dégage, les divergences se focalisent plus sur des questions de vocabulaires, des définitions qui ne sont pas partagées par tous et qui mènent à des divisions de principe. Mais dès qu'on entre dans les aspects plus techniques de l'écologie politique, quand on se rapproche du terrain, les divergences disparaissent et laissent entrevoir des convergences très constructives et très prometteuses.

    Parmis les nombreux intervenants, l'eurodéputée Sandrine Bélier interviewée par OWNI nous a particulièrement touchés par le pertinence de son analyse :

    Nous sommes dans un processus de construction d’un nouveau mouvement pour une nouvelle offre politique qui s’appuie sur une vision de société qui n’est aujourd’hui portée par aucun des partis traditionnels français.

    sandrine-belier-300x200.jpgEn novembre nous nous réunissons à Lyon pour les Assises constituantes du mouvement des écologistes unifiés, notre programme « 2012-2017 » avance, et notre candidat(e) pour la présidentielle de 2012 sera à l’ordre du jour début 2011. Notre objectif partagé est de bénéficier d’un espace maximum pour le débat avec les citoyens sur le projet écologiste au gouvernement avant l’échéance électorale. Bref on avance à notre rythme.

    ...

    Ensuite, le rassemblement des écologistes c’est avec Daniel Cohn-Bendit. Il a œuvré, sans aucun ménagement, depuis le printemps 2008, au rassemblement des Verts, Cap 21, MEI, associatifs, militants de tous bords… Dany, candidat écologiste à la présidentielle de 2012 : il ne veut pas, c’est son choix et j’espère qu’il sera notre candidat à la Présidence du Parlement Européen en 2011…

    ...

    Les prochains mois et semaines vont être chargés en clarification pour permettre d’aboutir à un texte fondateur dans lequel chacun pourra reconnaitre son envie de se réinvestir dans la chose/vie publique et réoccuper massivement le terrain politique avec les écologistes. La crainte qui subsiste encore en moi et qui ne demande qu’à être écartée est que nous n’aboutissions qu’à une simple rénovation du parti des Verts qui ne tromperait personne et ramènerait l’écologie politique post-2008.

    ...

    Nous étions près de 2000, j’ai croisé des curieux, simples citoyens comme ils m’ont dit, des militants associatifs de longue date, des militants Verts de toujours, d’anciens adhérents du Parti Socialiste, du MODEM ou du Parti Communiste, des militants de CAP 21 (Corinne Lepage a participé à un ateliers et une plénière), du MEI, des syndicalistes, des entrepreneurs, etc… Il y a eu des moments magiques et très riches humainement et intellectuellement pendant ces journées d’été. Alors et même si ce n’est pas gagné pour l’avenir d’Europe Écologie, ni pour l’alternative en 2012, que subsistent des craintes et des doutes, ce qui l’a emporté c’est le sentiment de désir collectivement et majoritairement partagé de gagner tous ensemble le défi de « l’écologie à l’épreuve du pouvoir » qui était le thème de nos journées d’été.

     

    C’est pas forcément de ça dont la presse s’est fait l’écho mais c’est ce que j’ai envie d’en retenir !

    L'intégralité de son interview ICI

  • A quoi sert la haine en politique ?

    On le sait depuis la nuit des temps, la colère est mauvaise conseillère, et la haine n'a jamais résolu aucun problème, elle ne fait qu'envenimer les choses et faire souffrir les gens.

    Pourtant, la haine est parfois un moteur de l'action politique, les mouvements extrémistes sont souvent basés sur cette haine politique, haine de l'autre, haine de l'immigré, haine du patron, poussant à des raisonnements faux, des propos abjects, et parfois malheureusement des actes.

    Mais cette haine politique, viscérale chez certains, j'aurais envie de dire « pathologique » car elle est souvent le fruit d'un manque de contrôle de soi, est surtout présente dans les partis contestataires, elle masque parfois une autre forme de haine, mois spectaculaire mais plus dangereuse encore, car elle se répand jusque dans les partis gouvernementaux :

    La politique de haine, elle n'est pas le fruit d'un sentiment viscéral, mais plutôt d'un calcul politicien, la haine est utilisée comme outil pour gouverner. Très économique, elle ne coute pas un euro, juste quelques petites phrases disséminées dans les discours suffisent à créer ce climat de haine. Souvent associée au mensonge et à la désinformation, car il est plus facile de faire haïr quelque chose qui n'existe pas que quelque chose qui existe.

    Souvenez-vous par exemple des discours qu'on a pu entendre sur les prétendus privilèges des classes moyennes et pauvre, allant jusqu'à nous faire croire que les agents SNCF touchent des primes de charbon. Toutes ces informations sont évidement fausses et n'ont pour autre but que d'attiser la haine entre les français. La haine sert à diviser et à faire « passer » certaines réformes en abaissant le niveau du débat.dosta.jpg

    Plus grave encore quand c'est une haine raciale qui est instaurée, ainsi pour tenter de faire accepter l'expulsion des 93 roms, Nadine Morano n'a pas hésité à utiliser des propos diffamatoires et xénophobes totalement indignes d'une secrétaire d'état à la famille. Selon elle les roms droguent leurs enfants pour qu'ils mendient ou trafiquent. Cette image particulièrement dégradante pour l'ensemble de la communauté rom risque de trouver un écho chez certains français, car la haine est souvent la meilleure amie de la peur, et beaucoup vont croire que tous les enfants roms sont dangereux, en associant à ce groupe ethnique des images aussi négatives. L'expulsion des roms est-elle de nature à améliorer les problèmes actuels de la France ? Absolument pas. L'UMP essaie simplement de se défausser de ses propres incompétences en matière d'insécurité en accusant une minorité sans défenses.

    Alors disons le clairement, oui certains roms vivent dans une misère terrible, une misère qui peut effrayer, mais la solution n'est certainement pas de monter des murs de haine contre eux, bien au contraire. Alors nous avons souhaité nous aussi dire « DOSTA ! » pour que cesse cette campagne de haine envers les minorités ethniques conduite par le gouvernement.

     

    Julien Perrin

  • Cap21 Lorraine : Pensée du jour

    La femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune.

    800px-Logo_de_la_République_française_300_dpi.jpg

     

    1791, Olympe de Gouge

  • Quand le travail non déclaré est érigé en modèle

    « Travailler plus pour gagner plus », Nicolas Sarkozy aurait plutôt du dire « Frauder plus pour gagner plus ». Le travail dissimulé a toujours existé, allant des heures supplémentaires non déclarées, du chantier effectué en cachette, aux salariés qui donnent un « coup de main ». Ces abus généralisés dans certaines filières professionnelles ont toujours été la réponse facile (mais illégale) à un coût du travail trop élevé. Les institutions elles même ont fini par tolérer ce mal nécessaire à la viabilité de nos entreprises quand il est utilisé avec parcimonie. Mais la crise n'arrangeant rien, la pression financière pousse indéniablement les entreprises vers l'illégalité.

    Les conséquences peuvent être grave, l'accident de travail qui ne sera pas pris en charge, l'absence de cotisation pour le chômage ou la retraite, l'absence de droit du travail. Tout cela représente un vrai danger social et économique, une bombe à retardement.

    La réponse logique à cette situation aurait été de renforcer les contrôles en échange d'une diminution du coût du travail permettant d'accompagner les entreprise vers un retour au respect des règles. Le nécessaire alignement sur les concurrents crée des effets de masse et oblige a prendre le problème dans son ensemble.

    arko.jpgPourtant, premier coup de hache donné par Nicolas Sarkozy dans l'arbre de la vertu des français : le statut d'auto-entrepreneur. Véritable régression sociale de plusieurs siècles, l'auto-entrepreneur ne bénéficie d'aucun droit, ni droit du travail ni droit sociaux, il n'est couvert ni en cas de maladie ni en cas de chômage, il peut exercer n'importe quelle activité sans la déclarer, sans satisfaire aux exigences de la branche, et cerise sur le gâteau : sans être contrôlé !

    Ainsi, des milliers de français sont passés de l'emploi salarié au travail « au noir » sous l'impulsion du statut d'auto-entrepreneur. Une concurrence déloyale pour les entreprises classiques, qui dans leur immense majorité honnêtes, continuent de payer de plus en plus de charges. Les drames personnels d'auto-entrepreneurs qui échouent et se retrouvent à la rue, sans couverture sociale, sans allocation et sans possibilité de remonter la pente sont en train de se multiplier.

    Deuxième coup de hache, la suppression des aides à l'embauche sans contre-partie, cela n'a pas fait grand bruit, mais la quasi-totalité des aides financières dont bénéficiaient les entreprises qui recrutent des personnes éloignées de l'emploi, ce fameux « plan de cohésion sociale » a été purement et simplement annulé au 1er juillet. Désormais former un jeune ou embaucher un travailleur handicapé coutera plus cher qu'avant. C'est encore une fois aux plus faibles qu'on fait porter le plan de rigueur.

    Troisième coup de hache en préparation, l'augmentation de la TVA dans plusieurs domaines sensibles, le BTP, la restauration, va apporter le coup de grâce à tous les travailleurs honnêtes.

    Nicolas Sarkozy aura alors réussi à faire de la France un pays de non droit, où travailler de façon honnête est un luxe que plus personne ne pourra se permettre, un pays où la corruption devient un mode de vie.

     

    Julien Perrin