Vingt-quatre heures après la validation à l'unanimité de l'Accord de Paris, les observateurs commencent à fournir des analyses contrastées, dans la logique de tout consensus et donc de tout compromis.
La Cop21 tient son succès à la participation de tous, et notamment de grandes puissances qui avaient refusé leur accord à Copenhague : Etats-Unis, Chine et Inde. L'engagement total de François Hollande et de Laurent Fabius a fait le reste.
Mais que contient cet accord, et répond-il aux besoins ?
Au rang des bonnes nouvelles :
- Une ambition située entre +1,5 et +2°C en 2100, prenant donc en compte la précarité des pays littoraux,
- Une révision régulière et à la hausse, tous les 5 ans à partir de 2020, des moyens mis en œuvre par chaque pays,
- Un financement pérenne et croissant de l'adaptation des pays pauvres aux situations extrêmes.
A l'accord plénier, il faut ajouter 10 000 accords particuliers qui ont pu être signés tout au long de la Cop21, impliquant des collectivités territoriales comme des filières industrielles.
Au rang des déceptions :
- Des financements qui ne sont pas au niveau des ambitions déclarées, notamment d'ici à 2020,
- Un traité international, devant être ratifié par chaque état, obligatoire mais non contraignant (pression internationale dépourvue de sanctions financières : "L'accord de Paris n'est pas un code pénal" dixit Laurent Fabius), complétant des "décisions de la Cop" qui font appel au volontariat des parties,
- L'absence de création d'un prix du carbone qui aurait contribué à pénaliser la consommation des produits fossiles.
Au final, les avis sont partagés, allant de l'enthousiasme après l'échec de Copenhague, à la déception face aux abandons particuliers.
Mais ce qui est certain, c'est que la nécessité de lutter contre le changement climatique est maintenant une réalité admise par tous, et que cela devra se faire ensemble, pays industrialisés comme nations du sud.
Et ça, c'est une grande victoire à l'actif de la Cop21.
Cap21 Lorraine
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