Samedi midi, comme convenu, les négociateurs ont présenté à Laurent Fabius leur brouillon, validé par les 195 pays.
Ce grand pas n'est, pour autant, pas la fin du marathon du Bourget... Le pré-accord comporte encore de nombreuses pages (43) et surtout de nombreuses options parmi lesquelles il va falloir arbitrer. Ce sera maintenant le rôle des politiques, qui ont cinq jours pour remettre leur copie.
Pour accélérer le processus, Laurent Fabius a mis en place un nouveau mode de travail qui assure plus de transparence aux débats, notamment vis-à-vis des associations non négociatrices. Peut-être une manière de confronter les récalcitrants à l'opinion publique ? Et un "Comité de Paris" regroupant 14 ministres "facilitateurs" issus de différents pays, chargés de débloquer les questions épineuses.
Au niveau des réalisations, a été créée une "Alliance mondiale de la géothermie" regroupant 59 pays et institutions visant à mieux exploiter cette ressource souvent délaissée malgré son potentiel. Enfin, l'Arabie saoudite a gagné le "Prix fossile", sorte de bonnet d'âne du plus mauvais élève...
Au programme, les négociations techniques sur les multiples options du projet d'accord non finalisé (57 pages) parmi lesquelles il faut trancher. Les négociations se poursuivent donc, dans l'ombre, et la journée a été marquée par l'impatience de Laurent Fabius « Il faut accélérer » et de l'américain Daniel Reifsnyder à voir avancer les dossiers difficiles « Sur aucun point, nous ne faisons les progrès qui seraient nécessaires ».




La Préfecture de police vient d'annoncer l'interdiction de la marche pour le climat prévue à Paris le 29 novembre, ainsi que des manifestations du 12 décembre.