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• Aisne - Corinne Lepage bataille contre les gaz de schiste

Devant une salle archi-comble, la députée européenne a incité les anti-schiste à maintenir la résistance coûte que coûte face au lobby pétrolier.

La salle du 8, rue du château était pleine à craquer, jeudi soir, pour accueillir la députée européenne, Corinne Lepage. De nombreux habitants du Sud de l'Aisne mais aussi du Soissonnais et de la Seine-et-Marne - territoires touchés pour des permis accordés ou en cours d'instruction - étaient présents pour écouter l'expertise de l'élue sur le sujet des gaz et huiles de schiste au niveau national et celui de l'Europe. Soutien des viticulteurs ? Son analyse est plutôt alarmiste : « Le droit est en train de se retourner contre nous, confiait-elle. Si la loi de 2011 est déclarée inconstitutionnelle, nous ne serons plus protégés. » Au niveau européen, le moratoire sur les gaz de schiste a été refusé et le lobbying est de plus en plus pressant. Seule solution pour contrecarrer les projets des pétroliers : « La cohésion citoyenne », préconise la députée. Elle a même proposé à Jacques Krabal, le député maire de Château-Thierry d'autoproclamer sa commune première « ville sans schiste » à l'image du mouvement très médiatique anti-OGM. Corinne Lepage a incité les collectifs et associations à fédérer autour d'eux, les élus mais aussi les acteurs de la vie locale, comme les viticulteurs ou les agriculteurs. « En Allemagne par exemple, les producteurs de bière sont montés au créneau, il n'est plus question aujourd'hui d'exploitation des gaz de schiste », rapporte l'élue. « Pourquoi les producteurs de Champagne ne se mobiliseraient pas de la même manière ? » Si les élus du territoire, les conseillers généraux en tête, assurent que les producteurs de champagne et leurs syndicats sont opposés au pétrole de schiste ; aucune annonce officielle n'a été faite sur le sujet. La situation est la même du côté des agriculteurs. Philippe Meurs, président de l'arrondissement de Château-Thierry de l'Union des syndicats des agriculteurs de l'Aisne (USAA), présent lors de la réunion publique, a témoigné de la frilosité des agriculteurs à l'égard des pétroliers. Il devrait, sans nul doute, remonter la demande des collectifs anti-schiste afin de médiatiser leur position au niveau local et au-delà des frontières de l'Aisne.

Isabel DA SILVA

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