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Ecologie - Page 45

  • Nucléaire- Fessenheim or not Fessenheim pour le candidat du Modem?

     François Bayrou est donc opposé à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim malgré l’analyse étayée des risques d’accidents graves que lui a prodigué son proche conseiller et porte-parole Yann Werling, ancien Vert. En toute logique, ce dernier, fort de ses convictions, aurait dû réagir. Il n’en est rien.

     S’il fallait un nouvel exemple du difficile mariage entre les convictions vraies et celles de circonstances, le pas de deux entre le candidat du MoDem et son principal spécialiste en est une parfaite illustration. L’opportunisme en politique montre les limites de l’exercice. Il ne s’agit pas de savoir si l’on ferme Fessenheim ou pas. Il ne s’agit pas de savoir si de puissants lobbies tirent les candidats par la culotte. Il s’agit de proposer à nos concitoyens une vision claire pour l’avenir prenant en compte les enjeux véritables sur tous les grands sujets de société, parmi lesquels la politique nucléaire.

     Au moment où Corinne Lepage est régulièrement critiquée d’avoir quitté le Modem, il est bon de rappeler qu’en 2007, son ralliement au candidat Bayrou s’appuyait sur quatre moratoires dont le nucléaire. On voit aujourd’hui ce qu’il en est de l’engagement du candidat du MoDem : une posture interchangeable, au gré des opportunités.

     En définitive, cette actualité révèle les limites et les dangers de campagnes électorales où des positions clientélistes s’affichent, troublant ainsi la compréhension du citoyen sur des questions éminemment complexes. Force est de constater que le candidat MoDem, tiraillé entre de nombreuses contradictions, se livre aux mêmes contorsions que beaucoup d’autres. Il n’en a pas fini, si l’on observe la palette des alliances en cours !

     Et pourtant, pour convaincre durablement nos concitoyens, seules la conviction et la cohérence sur une ligne claire d’analyses sont garantes de propositions solides et d’un message crédible.

     La campagne ne fait que commencer !

    Estelle Le Touzé

    Porte parole de la campagne de Corinne Lepage

  • • EPR DE Flamanville : ARTICLE DE CAP21 NATIONAL

      EPR de Flamanville : Il faut arrêter les frais d’une aventure industrielle hasardeuse
     
     
    CAP21 parti écologiste fondé par l’ancienne ministre de l’environnement Corinne Lepage, députée européenne et candidate à l’élection présidentielle a depuis longtemps placé le débat du nucléaire sur le terrain industriel et économique et considéré l’aventure de l’EPR comme hasardeuse au vu des aléas du chantier finlandais.

    Malheureusement, la France s’est obstinée à vouloir lancer la construction d’un EPR à Flamanville.

    Nous ne pouvons que constater malheureusement les multiples déboires du chantier : accidents graves, malfaçons sur les bétons conduisant à reporter l’échéance de mise en service (2016) et à doubler le coût du projet passant ainsi de 3 milliards à 6 milliards, surcoût qu’il faudra bien répercuter sur les consommateurs.

    Et EDF vient finalement de reconnaître que le réacteur EPR ne serait peut-être pas promis à d’importants développements devant le coût et la complexité de sa construction comme vient de le révéler un article de la Tribune daté du 13 novembre (« En pleine polémique sur Flamanville, EDF se prépare à abandonner l'EPR »).

    Pour Eric Delhaye, président de CAP21, « la responsabilité, si difficile soit-elle, oblige à en tirer les conséquences et à mettre un terme à la construction du réacteur de Flamanville pour éviter de continuer à alourdir la facture et engager la France dans la voie de la transition énergétique en s’appuyant sur une politique ambitieuse d’économie et d’efficacité énergétique et de développement d’un mix d’énergies renouvelables (biomasse, solaire, éolien, géothermie, énergies hydrauliques, etc). A l’heure de la maîtrise des dépenses dans un contexte économique difficile, c’est une mesure de bon sens qui s’impose à nous et qui ne devrait pas être une ligne de fracture idéologique et politicienne. »

  • • Le parlement vote contre les perturbateurs endocriniens

    Une première bataille pour notre sante vient d'être gagnée.

    Hier, a la surprise générale, l'assemblée nationale a adopté en 1ère lecture la proposition de loi du député Yvan Lachaud, visant à interdire l’utilisation des phtalates, des parabènes et des alkylphénols. En mars, la proposition avait été rejetée en Commission des affaires sociales. L’Assemblée Nationale, en séance plénière, vient de lui accorder une majorité absolue.Toxiquephtalates.jpg

    Cap 21 se réjouit du courage des députés français et espèrent qu'ils seront suivis par les sénateurs et par les députés européens.

    Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui miment l'action des hormones. Ils sont présents essentiellement dans les plastiques.

    On trouve les phtalates dans une large gamme de produits industriels, ménagers et de consommation courantes, dont des produits d’hygiène, des emballages alimentaires.
    Les plus couramment retrouvés peuvent contaminer l'alimentation ou passer dans le sang par contact direct. Ce sont par exemple le bisphenol A, interdit l'année dernière dans les biberons, mais que l'on retrouve aussi dans les plastiques, le revêtement interne des boites de conserves ou des cannettes de boissons.

    Les phtalates sont des plastiques mous utilisés dans de nombreux matériels médicaux comme le matériel de perfusion mais aussi dans certains jouets d'enfants, même si ils sont interdits par l'union Européenne;

    Les parabènes sont des conservateurs chimiques largement utilisés : ils entrent dans la composition de plus de 80% des cosmétiques (shampooings, crèmes, mousses à raser…) et on les trouve aussi dans l’alimentation et même dans les médicaments.
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    Les alkylphénols sont généralement incorporés comme agents émulsifiants dans les cosmétiques. Le plus dangereux serait le nonylphénol.

    Ces perturbateurs endocriniens sont suspectés d'augmenter le risque de cancers tels les cancers du sein ou de la prostate et de diminuer la fertilite masculine.
    La période d'exposition la plus à risque est surement la période prénatale et chez le jeune enfant et la protection des femmes enceintes doit être une priorité.

    C'est pour cette raison qu'il y a une urgence à déconseiller ou supprimer ces produits qui sont susceptibles d'alterer la santé future des foetus et des jeunes enfants, 800 000 femmes sont enceintes tous les ans et les études actuelles publiées permettent de constater au minimum un fort doute quant à leur innocuité. Le doute doit profiter à notre santé, et la santé de nos enfant commence dans l'utérus de leur mère.

    Les députés viennent de faire un geste fort pour les générations futures

    Marianne Buhler
    CAP 21
    Réseau Environnement Santé

  • Cap21 Lorraine prend position pour la fermeture de Cattenom

    Attachés à une sortie du nucléaire civil et militaire à court terme, nous nous joignons aux différents collectifs consitués pour célébrer le triste anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl et pour demander la fermeture immédiate et irréversible des vielles centrales française de Cattenom et Fessenheim.

    Tout le monde sait que pour arrêter de fumer il faut commencer par supprimer les premières cigarettes, pour sortir du nucléaire ce sera la même chose, fermons les vielles centrales et nous prouverons que la France est capable de prendre le virage énergétique tant attendu de l'arrêt total du nucléaire.

    cattenom, sortie du nucléaireTchernobyl Day - Lundi 25 avril : Manifestation internationale à Cattenom

    Grande manifestation antinucléaire à Cattenom
    Lundi 25 avril, de 14h00 à 17h00

    Le 25 avril 2011, la Coordination Internationale contre Cattenom, IAC, regroupant des partis politiques, ONG, initiatives citoyennes, communes, élus, syndicats issus des trois frontières Luxembourg, Lorraine, Sarre et Rhénanie Palatinat, organise une manifestation contre le nucléaire à Cattenom

    Accueil des manifestant-es lundi 25 avril à partir de 10h. Possibilité de restauration sur place.

  • Réduire les quotas de pêche pour sauver des emplois

    Le stock de thon rouge a chuté de 85% depuis les années 70. Depuis mercredi, la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés (CICTA) de l'Atlantique est réunie à Paris pour une dizaine de jours pour définir les quota de pêche du thon rouge.

    Pour assurer la sauvegarde de l'espèce, de nombreuses ONG réclament un réduction des quotas de pêche. Cette position n'est pas partagée par la totalité des participants de la Cicta, notamment par l'UE27 qui, très divisée, a mandat de négocier un quota de 13 500 tonnes. Selon les scientifiques, un quota de 13 500 tonnes par an permettrait de parvenir en 2022 à un niveau de rendement durable des stocks de thon rouge, avec une probabilité de l'ordre de 60%.

    Pour assurer une probabilité de 77%, il faudrait réduire le quota à 11500 tonnes maximum. La Commissaire européenne de la pêche, Maria Damanak, soutenue par l'Allemagne et le Royaume-Uni, prône une réduction des quotas à 6000 tonnes.

    La France est doublement attendue à cette grande réunion internationale : elle fait partie des dix pays épinglés par la CICTA pour non-respect des quotas de pêche et elle refuse (cf arbitrage de François Fillon ) de baisser les quotas à 6000 T comme le propose la Commissaire européenne à la pêche.

    thon-rouge.jpgLe WWF, Greenpeace, Oceana, Pew environnement ont alerté la presse sur ce sujet et Cap 21 s'associe à leur cri d'alarme.

    Pour Cap21, la France se doit de respecter l'accord qu'elle vient de signer à Nagoya et au moins d'accepter que la pêche soit interdite dans les zones de frai des poissons. Pour la biodiversité, comme pour le climat, comme pour ici les thons, les scientifiques ne peuvent prendre les décisions politiques à la place des politiques, qui par contre, se doivent de respecter le principe de précaution et leur signature des Conventions internationales. 

    Cap21 en appelle à la responsabilité des 48 délégations en leur rappelant l'histoire récente et dramatique de la pêche à la morue : quand la pêche à la morue s'est arrêtée à Saint Pierre et Miquelon, il était trop tard, les stocks ne se sont jamais reconstitués et 30.000 emplois ont disparu entre Terre neuve et Saint Pierre.

    Il est important de tirer les leçons des erreurs passées et de bien comprendre que le thon rouge est menacé de disparition et que sans lui, de nombreux écosystèmes océaniques pourraient s'effondrer.

  • Le miel Borloo (marque déposée)

    La satisfaction manifestée par Jean Louis Borloo au regard du succès du grenelle au point d’en faire un argument de vente pour sa candidature à Matignon laisse plus que rêveur… Il me fait penser au miel que l’on donne en même temps qu’un purgatif. Il le fait « passer » mais à la fin il ne reste que la purge.

    Certes, le grenelle dans sa conception a été un remarquable succès. Mais la réalité est toute autre.

    Tout d’abord, à supposer que l’immense usine à gaz que constituent les 2 lois Grenelle soit l’instrument de mesure du succès, le rapport d’évaluation qui vient d’être rendu public et réalisé par des « défenseurs du grenelle »  (puisque responsables de groupes de travail) n’est pas si brillant. Il en va d’autant plus qu’il retient dans les engagements réalisés (18%) l’augmentation rapide des filières éoliennes et solaires. Les professionnels apprécieront.miel.jpg

    Ensuite, parce qu’il ne s‘agit pas seulement de pondre des centaines de textes dont certains concernent des sujets très mineurs ou ne changent quasiment rien au droit car ils ne sont pas normatifs. Il s’agit de savoir ce qui change réellement. Or, en dehors du bâtiment , rien n’a réellement changé sur les points majeurs : la faiblesse des ENr et des politiques d’efficacité énergétique pour cause de tout-nucléaire, (nous sommes toujours à 13% d’ENr alors que nos engagements communautaires prévoyaient 20% en 2010) la volonté de continuer à favoriser la route, le camion et la construction automobile au détriment du rail, notamment le fret, la pollution de l’air et notamment des particules fines pour laquelle une action vient d’être engagée contre la France par l’union européenne, la fiscalité verte parmi les plus minables d’Europe etc….l’expertise ne s’est guère améliorée quoiqu’on doive noter un net progrès de l’ANSES par rapport à l’AFFSA et il n’est question ni des lanceurs d’alerte ni d’une vraie responsabilité des sociétés mères pour leurs filiales  que j’avais proposé dans un rapport mis au placard dès qu’il est sorti.

     

    En définitive, c’est sans doute l’affaire du conseil économique, social et environnemental qui illustre le mieux l’opération d’enfumage à laquelle nous assistons.

    La transformation du vieux CES pour en faire un véritable outil de démocratie participative avait été suggéré par Robert Lion comme par moi-même. Le Grenelle a limité ses ambitions à la nomination de représentants du monde environnemental par 33 membres, les 15 « personnalités qualifiées » choisies par le Premier ministre, ainsi que 4 représentants des usagers de la nature (chasseur et pêcheurs) et 14 représentants des ONG environnementales (France Nature Environnement, la Fondation Nicolas Hulot, la Ligue pour la protection des oiseaux, les Amis de la Terre, la Ligue ROC, le Réseau action climat et Surfrider Foundation Europe). On observera que Greenpeace France et WWF France ont été exclues. Mais, le comble est dans le choix des 15 PQ dont 4 ont une compétence (très majoritaire de surcroît) en matière d’environnement. Si on exclut les représentants de Suez et Veolia, qui ont une compétence mais devraient siéger dans un autre collège, les autres n’ont aucune compétence, voire se sont manifestés contre l’environnement et bénéficient d’un renvoi d’ascenseur pour une raison ou pour une autre.

    Autrement dit, tout change pour que rien ne change.